De la nécessité de questionner la territorialité d’un projet artistique
Fil’Kawkaba est un programme de rencontres initié par l’espace culturel Le 18. L’occasion d’assister à des échanges entre acteurs du monde de la culture. Les thématiques sont variées tout comme les intervenants : sociologues, initiateurs de projets, historiens, artistes, commissaires d’expositions… Et La Bougeotte pour son premier plateau en extérieur, était en direct de la cinquième rencontre de ce programme : « Curating Territories » .
Mohamed Rachdi nous offre ce 3 avril plus d’une heure de conférence. Venu de Casablanca il intervient dans différents champs d’action : artiste indépendant, commissaire d’exposition et critique d’art mais également responsable du mécénat culturel de la Société Générale. Il échange ce soir là avec Juan Asís Palao Gómez, bibliothécaire de Dar al-Ma’mûn à Marrakech.
La territorialité est au centre du débat et elle est questionnée sous différents angles. Est-il possible d’ouvrir symboliquement les frontières grâce à la fiction artistique ? N’existe-t-il pas également des frontières symboliques au sein d’un même pays ? Alors ne serait-il pas nécessaire de décentraliser l’art et la culture, de réussir à les amener au-delà du cadre institutionnel ?
Plusieurs pistes ont été abordées pour répondre à ces interrogations : l’importance des collaborations internationales d’artistes, la nécessité d’intervenir dans l’espace public mais aussi virtuel, et de fédérer les énergies pour permettre aux artistes de s’exprimer.
Ce riche débat nous a notamment rappelé une chose qui somme toute nous a fait du bien au moral : l’art, lorsqu’il ose se libérer de ses carcans, a le pouvoir de questionner, d’impacter et de faire réagir les autorités.
- Fil'Kawkaba : Curating Territories Le 18 1:00:57