Migration au temps du coronavirus : interview
de Giulio Crespi
Ces derniers jours, la phrase « Restez à la maison » est devenue une sorte de mantra. Rester à la maison pour se protéger soi-même et pour protéger les autres. Pour toutes les personnes qui se trouvent dans les camps de migrants, c’est malheureusement impossible. Le risque de contamination est particulièrement critique dans le camp de Moria, sur l’île de Lesbos en Grèce, où 25 000 migrants sont entassés dans des espaces très restreints. De plus, depuis le début du mois de mars, des milliers de migrants se trouvent à la frontière turco-grecque ; beaucoup d’entre eux essaient d’arriver à Lesbos, pour rejoindre l’Union Européenne. En conséquence, la tension sur l’île est encore plus palpable, et le coronavirus risque d’aggraver encore la situation.
Giulio Crespi, journaliste italien qui vit en Belgique, se trouve en ce moment confiné à Chios, en Grèce. Il était à Lesbos jusqu’à récemment pour témoigner des conditions inhumaines dans le camp de réfugiés de Moria. Il nous explique combien la situation à Moria est explosive, et les conséquences, probablement désastreuses, de la propagation du virus.
- Interview de Giulio Crespi Anna Kompatscher 8:47
crédit photos : Giulio Crespi (2020)
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